Résumé :
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Nous traversons le fleuve de la langue, ouvrant enfin les yeux, nous soulevons les mots sans rien dire, soulevant le vide, dire : la vie même, retenant le souffle, graine sous la terre, silence furtif, semence de la voix, nous voyons à travers le sang des paupières le corps lumière rejoindre l'espace et devenir invisible, touchant ainsi la clarté de ce qui s'effondre, pénétrant dans la blancheur, dans le sommeil des nuages, le silence cuit comme de l'or dans l'unité de nos mains, l'infini est notre existence même.
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